Groupement de textes sur l'adolescence

1.
[Une cité H.L.M. Sur les murs : graffitis, slogans, appels de détresse, dessins obscènes. Madjid vit là. La peur règne. La violence. L'amour aussi. Pour la mère Malika, les frères et sœurs, le père - un petit vieux tombé d'un toit et qui a perdu la raison.]


Madjid ôte ses chaussures et file droit vers sa chambre, le long du couloir. Ses frères et sœurs, famille nombreuse dont il est l'aîné, chahutent en faisant leurs devoirs de classe autour de la table du salon. Sa mère Malika, robuste femme algérienne, de la cuisine voit passer son fils furtivement dans le couloir.
- Madjid!
Lui, sans se retourner, entre dans sa piaule.
- Ouais!
- Va chercher ton père.
- Tà l'heure!
Malika pose sa casserole sur l'évier, en colère :
- Tout de suite!
Dans sa chambre, il met les Sex Pistols et leur "Good save the queen" à fond de cuivres, comme ça il n'entend plus sa mère. Il s'allonge sur son plumard, les mains sous la nuque, et ferme les yeux. Il pense être tranquille, peinard, écoutant le rock dur. Mais voilà que sa mère rapplique et lui rappelle, le regard agressif : - Ti la entendi ce quou ji di ?
Elle parle un mauvais français avec un drôle d'accent et les gestes napolitains en plus. Madjid, comme un qui revient d'une journée de labeur, fatigué, agacé, lui répond, yeux au plafond :
- Fais pas chier le bougnoule !
Là, vexée, comprenant à moitié ce qu'il vient de dire, elle se met en colère, et dans ces cas-là ses origines africaines prennent le dessus, elle tance en arabe. Elle s'avance jusqu'au pied du lit et secoue son fils qui ne bronche pas. Elle essuie ses mains sur le tablier éternellement autour de ses hanches, stoppe l'électrophone, remonte la mèche de cheveux grisonnants qui lui tombe sur les yeux et repart de plus belle en injuriant son fils de tout ce qu'elle sait de français. - Finiant, foyou, tout y passe. Madjid fait semblant de ne pas comprendre. Calmement, il répond pour la faire enrager encore plus :
- Qu'est-ce que tu dis là, j'ai rien compris.
La mère, hors d'elle : - Pas compris, pas compris. Ah! Rabbi (ah! mon Dieu) en se tapant sur les cuisses. Elle essaie de lui tirer l'oreille. Il esquive. Il se lève de son lit prestement en se grattant la tête. La mère en le suivant :
- Oui, finiant, foyou!
Pendant qu'elle continue à crier en implorant tous les saints du Coran, il remet les Sex Pistols dans leur pochette et soupire d`agacement. - Je vais aller au consulat d`Algérie, elle dit maintenant à son fils, la Malika, en arabe, qu'ils viennent te chercher pour t'emmener au service militaire là-bas! Tu apprendras ton pays, la langue de tes parents et tu deviendras un homme. Tu veux pas aller au service militaire comme tes copains, ils te feront jamais tes papiers. Tu seras perdu, et moi aussi. Tu n'auras plus le droit d'aller en Algérie, sinon ils te foutront en prison. C'est ce qui va t'arriver! T'auras plus de pays, t'auras plus de racines. Perdu, tu seras perdu.
Parfois Madjid comprend un mot, une phrase et il répond, abattu, sachant qu'il va faire du mal à sa mère : - Mais moi j'ai rien demandé! Tu serais pas venue en France je serais pas ici, je serais pas perdu... Hein?... Alors fous-moi la paix! Elle continue sa rengaine, celle qu'elle porte nouée au fond du cœur. Jusqu'à en pleurer souvent. On frappe à la porte d'entrée. - Ce qu'il y a ? demande la mère, toujours en colère. Elle quitte la chambre et Madjid se rallonge sur son lit, convaincu ce qu'il n'est ni arabe ni français depuis bien longtemps. Il est fils d'immigrés, paumé entre deux cultures, deux histoires, deux langues, deux couleurs de peau, ni blanc ni noir, à s'inventer ses propres racines, ses attaches, se les fabriquer. Pour l'instant il attend... il attend. Il ne veut pas y penser, il ne supporte pas l'angoisse. 

Mehdi Charef, Le thé au harem d'Archi Ahmed, 1988.

1. Ce passage est-il un sommaire ou une scène ?
2. Le narrateur est-il présent ou absent ?
3. Quel est le point de vue narratif ?
4. Comment se traduit la différence de culture ?
5. Comment s'opposent mère et fils ?
6. Quelles caractéristiques de l'adolescence apparaissent dans ce texte ?   

2.
[Le narrateur, Sacha, est un jeune bourgeois parisien âgé de quatorze ans.]

« La classe de troisième est un cap, des responsabilités supplémentaires vous seront confiées et un travail assidu vous sera demandé. Cela, bien sûr, si vous souhaitez que tout se passe dans les meilleures conditions. » C’est ce que M. Melion nous a dit alors que nous étions assis dans l’amphithéâtre pour la rentrée des classes. Je n’écoute plus ses discours. Je n’aime pas les gens qui s’écoutent parler. Les profs le font tout le temps. Je suis à l’école de Lorraine depuis dix ans. Dans cette école, on ne dit pas « maternelle » mais « JE », soit jardin d’enfants. On ne dit pas CM1, on dit 8e. On ne dit pas « primaire » mais « petit collège ». Dans mon école, il y a autant d’associations humanitaires que de mères désœuvrées. Vous pouvez faire semblant d’aider les aveugles, les Africains, les sans-abri, les enfants, les vieux, les animaux, la Terre. Vous pouvez organiser des ventes de tee-shirts au profit des enfants handicapés moteur ou, si vous n’êtes pas branché enfants handicapés, une vente de gâteaux pour envoyer des cahiers dans une école du Laos. À l’école de Lorraine, vous pouvez assister tous les matins à une terrible lutte des classes. Devant les grilles de l’établissement, d’un côté, les mères du VIe arrondissement avec leurs cabas Hermès marron clair, leurs grosses lunettes Chanel, leurs jeans Zadig et Voltaire et leurs blousons en toile Comptoir des cotonniers, tenant d’une main le Marie-Claire tout juste édité, et de l’autre leur enfant qui a apporté ses ballerines car aujourd’hui il y aura cours de psychomotricité (la psychomotricité est une discipline que les enfants de l’école de Lorraine doivent pratiquer de la maternelle au CE2, afin de mieux évoluer dans l’espace). De l’autre côté, une horde de Philippines, de Marocaines, de Brésiliennes, d’Antillaises habillées avec les anciens vêtements de leurs patronnes, reliques de la période pré-liposuccion. Les deux catégories de femmes ne communiquent pas. Si par malheur le fils de la mère bourgeoise fait mine d’aller jouer avec un garçon accompagné par Nouna la Sénégalaise, les deux femmes s’ignorent et la mère bourgeoise a subitement un coup de fil urgent à passer.
        Dans les écoles « normales », les élèves arrivent le jour de la rentrée et trouvent leur nom sur une liste. Je regarde les autres élèves. Les nouveaux et les redoublants sont isolés sur les rangées de côté. Autour de moi, il y a ma bande. On a tous autour du cou les colliers de fausses fleurs exotiques que Flora nous a rapportés de Hawaï. Elle nous a suppliés de les mettre en nous disant qu’elle s’était fait chier à les trimballer dans l’avion rien que pour nous. On a l’air ridicule. Dans mon groupe, les garçons sont les plus beaux et les filles les plus belles. Je suis avec les cools, par hasard.

Sacha Sperling, Mes illusions donnent sur la cour, 2009. 

1. Quel est le temps principal du récit ?
2. Quelle action principale (ou quel fait) nous raconte le narrateur ?
3. Que se passe-t-il pendant le laps de temps de l'action ?
4. Situez les faits sur un axe temporel. 
5. Y a-t-il un flash-back ?
6. Y a-t-il un fait qui se répète et qui ne fait pas partie de l'action principale ?
7. Pourquoi le narrateur emploie-t-il le "on" et le "vous" ?
8. Le mot "aujourd'hui" désigne-t-il le moment de l'action principale ?
9. Quelles sont les différences et les points communs entre les deux groupes formant ce que le narrateur appelle la "terrible lutte des classes" ?
10. Le narrateur se différencie-t-il du groupe auquel il appartient ?  

[Le narrateur, Sacha, fréquente une école privée pour grands bourgeois. Il s'est lié d'amitié avec Augustin, un élève du lycée Montaigne.

22 h 37. Je regarde Confessions intimes. Je me demande si Augustin serait d’accord pour venir passer une partie de ses vacances chez moi. Il doit probablement rester à Paris à la Toussaint. Il est drôle et il a toujours de l’herbe. Je l’appelle pour l’inviter. Il a l’air content. Apparemment, sa mère est d’accord. L’affaire est réglée en dix minutes. Il me dit qu’il sort avec Martine depuis deux jours. Je ne savais pas qu’ils s’étaient revus. Il me raconte qu’il l’a rappelée un soir où il s’ennuyait. Apparemment, elle est vraiment cool. Ils se sont vus dans un café et en la ramenant chez elle il l’a embrassée. Je lui demande s’il veut me la présenter. À vrai dire, je n’ai pas très envie de la voir. Je crois que lui non plus n’a pas très envie de me la présenter. Ça tombe bien. Nous raccrochons. Je m’installe à mon bureau et je lis pour la première fois le sujet de la rédaction : Vous vivez en 2099. À cette époque, des savants ont inventé une machine qui permet de voyager dans le temps (passé ou futur). Tous les citoyens ont droit à un voyage à titre expérimental. C’est votre tour. Racontez. Je dois vraiment m’y mettre. Il faut que je réfléchisse. Où est-ce que je voudrais aller, moi, si je pouvais voyager dans le temps ? Je crois que j’aimerais voir comment tout ça va se terminer. Voir ce qu’il restera du monde, de la lumière, de l’air, du ciel, des vieilles pierres, des océans. Voir ce qu’il sera advenu de toutes ces choses que je croyais éternelles. Me retrouver dans l’obscurité la plus totale, face au chaos. Voir l’apocalypse en mangeant du pop-corn. Atteindre le vide absolu. Je ne peux pas raconter tout ça. Ça n’a pas de sens. Je vais me coucher. Je rendrai le devoir en retard, ce n’est pas grave. Je pense un peu aux vacances et à Augustin. Mais je n’arrive pas à chasser les visions macabres futuristes de mon esprit. Ce soir, alors que j’essaie de m’endormir, je pense à la fin du monde. Je me glisse sous la couette, comme un enfant qui se protège des monstres qui sortent des placards. Je n’arrive pas à m’endormir. Quand mes solitudes résonnent dans l’hiver de ma chambre. Je vais chercher une cigarette que je fume, comme en cachette, dans mon lit. La solitude grandit, elle devient douloureuse. Elle résonne de plus en plus fort. De plus en plus violemment. Je dois téléphoner, prendre contact avec un autre. N’importe quel autre. La solitude se matérialise peu à peu. Elle a un visage, elle te regarde droit dans l’estomac. Il est trop tard pour que j’appelle quelqu’un. J’ai besoin de fuir au moment où j’ai peur de ma peur. La solitude commence à te séduire. Le vent au-dehors m’oblige, par convention, à me sentir bien dans mon lit chaud ; mais je ne peux rien contre l’envie de me sentir glacé. La solitude t’embrasse et sa langue s’en va loin dans tes entrailles. Comme une main qui attraperait ton cœur et le serrerait très fort. Je mets la télé, de la musique et de la lumière. Je chasse les ombres, une à une. Même avec ma compagnie virtuelle, je n’arrive pas à trouver le sommeil. On parlait bien de la fée Électricité ? Si je pouvais dormir, je saurais peut-être comment rêver.

Sacha Sperling, Mes illusions donnent sur la cour, 2009.

3. 
[Le narrateur, Gordon, douze ans, et ses copains, sous prétexte d'aller camper, décident de partir à la recherche du corps d'un gosse tué par un train de marchandises.]


J’ai mis tout le fric dans une poche de mon pantalon et je rattachais ma chemise autour de ma taille quand Chris a hurlé : « Un train ! »
J’ai posé une main sur un rail pour le sentir, alors que je l’entendais déjà. Le rail vibrait d’une façon démente ; j’ai cru un instant tenir le train au creux de la main.
« Parachutistes, sautez ! » a beuglé Vern, et il a sauté à mi-pente du talus d’un bond insensé, clownesque. Vern adorait jouer au parachutiste là où le sol était mou – une carrière de gravier, une meule de foin, un talus comme celui-ci. Chris a sauté après lui. Le train s’entendait bien maintenant, venant probablement vers nous, en direction de Lewiston. Au lieu de sauter, Teddy s’est tourné vers le train, ses épaisses lunettes miroitant au soleil, ses cheveux longs lui tombant sur le front en mèches trempées par la sueur.
« Vas-y, Teddy.
– Non, hu-uh. Je vais l’éviter. » Il m’a regardé, ses yeux grossis embrasés par la passion. « Une corrida-train, tu piges ? Les camions, c’est rien à côté d’une putain de corrida-train !
– T’es dingue, mec. Tu veux te faire tuer ?
– Juste comme sur la plage en Normandie ! » a-t-il crié en se mettant au beau milieu des rails. Et il s’est perché en équilibre sur une traverse.
Je suis resté un instant abasourdi, incapable de croire à une stupidité aussi monumentale. Et puis je l’ai attrapé, je l’ai traîné sur le talus, protestant et se débattant, et je l’ai poussé en bas. J’ai sauté après lui et Teddy m’a donné un bon coup dans le ventre pendant que j’étais encore en l’air. L’air a jailli de mon corps, mais j’ai encore pu lui donner un coup de genou au sternum qui l’a étendu raide avant qu’il puisse remonter. J’ai atterri à plat ventre et Teddy m’a pris par le cou. Nous avons roulé tout en bas de la pente en nous griffant et nous cognant sous le regard ahuri de Chris et de Vern.
« Sale petit-fils de pute ! » Teddy hurlait : « Enculé ! Essaye pas de m’empêcher quoi que ce soit ? Je te tuerai, tas de merde ! »
Je reprenais mon souffle, et j’ai pu me relever, reculant à mesure qu’il avançait, écartant ses coups de mes mains ouvertes, riant à moitié, un peu effrayé. Il valait mieux ne pas se frotter à Teddy quand il avait sa crise. Il s’attaquait même aux grands, et si l’autre lui cassait les deux bras il se mettait à mordre.

Stephen King, "Le Corps", Différentes saisons, 1982. 

1. Quel est le sujet de cette scène ?
2. Quel est le temps principal du récit ?
3. En quel style est rapporté le dialogue ? 
4. Quel est le point de vue narratif ?
5. Comment s'exprime l'intensité de l'émotion dans cette scène ? 
6. Trouvez deux thèmes présents dans le texte qui pourraient être les deux axes d'un commentaire. 

4.
[Alex, le narrateur, quinze ans au début de l'histoire, est un délinquant ultra-violent qui vole, agresse, viole, avant de se faire finalement arrêter et rééduquer. A la fin du roman, il a dix-huit ans.]

C'était peut-être cela, je me disais. Oui, peut-être que je devenais trop vieux pour la sorte de jiznée (1) que je menais, mes frères. J'avais dix-huit ans à présent, juste passés. Et dix-huit ans, ce n'est plus la jeunesse. A cet âge-là, ce vieux Wolfgang Amadeus avait composé des concertos, des symphonies, des opéras, des oratorios et tout le gouspin - non, pas gouspin mais toute une céleste musique. Et il y avait aussi le vieux Félix M. avec son ouverture pour le Songe d'une nuit d'été. Sans compter les autres. Y compris ce poète genre français mis en musique par le vieux Benjie Britt, et qui avait écrit toute sa meilleure poésie avant l'âge de quinze ans, O mes frères. Arthur, de son petit nom. Donc, dix-huit ans, c'était pas si jeune que ça. Cela dit, qu'allais-je faire ?
En marchant dans cette saloperie de nuit noire et froide d'hiver, après avoir itté (3) de ce messtot (4) tché (5) et café, j'ai continué à avoir des espèces de visions, un peu genre bandes dessinées de gazetta (6). Je reluchais (7) Votre Humble Narrateur Alex rentrer chez lui de son travail pour trouver une bonne assiettée de dîner chaud. Et il y avait cette espèce de ptitsa, tout accueillante et tendre genre amoureuse et aimante. Mais je n'arrivais pas à la relucher tellement tzarrible (8), mes frères, non, pas moyen de distinguer ni de deviner qui ça pouvait être. Tout de même, l'idée m'est venue soudain, très fort, que, si je passais dans la chambre à côté de celle où flambait le grand feu et où mon dîner chaud attendait sur la table, j'y trouverais ce que je désirais tout au fond de moi. Et du coup, tout se tenait : la photo découpée dans la gazetta et ma rencontre avec ce vieux Pierrot devenu ce qu'il était. Car dans cette autre pièce, et dans un berceau, il y avait, qui gazouillait gou gou gou, mon fils. Parfaitement, mes frères, mon fils. Et voilà que je sentais dans mon plott comme un bolchoï (9) grand vide et que je restais genre occis tzarrible devant moi-même et ce qui m'arrivait. Sauf que je comprenais, O mes frères : j'étais en train de devenir genre adulte.
Ouais ouais ouais, c'était cela. Faut que jeunesse se passe, hé oui. Sauf qu'être jeune, ça revient à être plus ou moins comme qui dirait un animal. Enfin, non, ce serait plutôt moins un animal qu'un de ces malenkys (10) jouets qu'on reluche à l'étal des camelots, qu'on dirait des petits tchellovecks (11) en fer-blanc, avec un ressort à l'intérieur et, à l'extérieur, une clé pour le remonter et on y va grr grr grr et voilà que le truc se met à itter tout seul, l'air de marcher ou pas loin. O mes frères. Seulement itte tout droit devant en butant bang bang dans les choses sans pouvoir s'empêcher de faire ce qu'il fait. Oui, être jeune, c'est ressembler à une de ces malenkys mécaniques. 
1. Vie. 2. Merde. 3. Aller. 4. Endroit. 5. Thé. 6. Journal. 7. Regarder, voir. 8. Contraction de tzar et de terrible. 9. Grand. 10. Petit. 11. Gars. (Tous ces mots appartiennent à un argot anglo-russe inventé par l'auteur.)
Antony Burgess, L'Orange mécanique, 1962. 

1. Quelles sont les caractéristiques du langage du narrateur ? Donnez des exemples (tournures, vocabulaire). 
2. Quels sont les indices d'énonciation ?
3. L'humeur du narrateur apparaît-elle dans sa façon de raconter ? Quelle est-elle ?
4. Pour quelles personnes semble-t-il avoir de l'affection ? A quoi le voit-on ? 
5. Quelle image ce texte nous donne-t-il de la jeunesse ?
 

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