Les caractéristiques d'une œuvre narrative sont :
1. Le sujet (ou thème)
exemple pour "Le Corbeau et le Renard" : l'escroquerie ou la duperie
2. Le traitement du sujet :
a) l'histoire
exemple : un personnage flatte l'amour-propre d'un autre pour le voler.
Toute histoire est la résolution d'un problème.
exemple : un personnage a faim et veut s'emparer du bien d'un autre. Le problème se résout par l'escroquerie.
Le but du personnage principal ou du personnage le plus actif est la résolution du problème auquel il est confronté.
Les étapes sont :
Apparition du problème
Décision de régler le problème (acte I)
Choix d'un moyen de régler le problème
Mise en œuvre du moyen et confrontation à des obstacles
Élimination progressive des obstacles (acte II)
Dernier obstacle et résolution définitive (acte III)
b) les personnages
Ils ont une fonction
le personnage principal est celui auquel le problème se pose et qui s'engage à le régler
les autres sont soit des auxiliaires soit des opposants soit des personnages neutres
exemple : le renard est le personnage principal, le moteur de l'histoire, le corbeau est l'opposant
Ils ont aussi une nature (des caractéristiques)
Les caractéristiques de leur nature sont sociales, physiques, psychologiques,
exemple : le renard est rusé, le corbeau est naïf et fat
La caractérisation des personnages (ou leur nature) peut-être seulement esquissée ou au contraire approfondie
Si un personnage n'a que deux ou trois caractéristiques, il est schématique, peu défini
Si un personnage a de nombreuses caractéristiques, il est très défini
Plus un personnages a de caractéristiques, plus il est singulier
Moins il en a, plus il est typique
exemple : le renard est un type, il possède une seule caractéristique, la ruse
c) les procédés littéraires
dimanche 30 septembre 2018
dimanche 23 septembre 2018
1er contrôle
Le premier contrôle portera sur :
1. La nature des phrases, des propositions et la fonction des mots.
2. Le Facteur sonne toujours deux fois (jusqu'au chapitre XI inclus).
3. Les procédés littéraires (de la scène jusqu'au monologue intérieur sur la fiche qui est ici.)
1. La nature des phrases, des propositions et la fonction des mots.
2. Le Facteur sonne toujours deux fois (jusqu'au chapitre XI inclus).
3. Les procédés littéraires (de la scène jusqu'au monologue intérieur sur la fiche qui est ici.)
lundi 17 septembre 2018
Questions sur la structure du Facteur :
1) Divisez l'action en trois actes : 1. Problème et choix de la solution. 2. Mise en œuvre du plan jusqu'au résultat provisoire. 3. Nouveau danger et résolution finale.
2) Quel est l'événement déclencheur ?
3) Quel est le problème principal ?
4) Quelles sont les solutions envisagées ?
5) Quelle est la solution mise en œuvre ?
6) Quels sont les obstacles ?
7) Comment sont supprimés les obstacles ?
8) Qui est l'auxiliaire des héros ?
9) Quelle est la solution choisie par l'auxiliaire ?
10) Quel est le résultat de l'action de l'auxiliaire ?
11) Quel est le problème annexe ?
12) Le problème annexe était-il esquissé au début ?
dimanche 16 septembre 2018
Questions sur Le Facteur 2
1) Pourquoi Cora pense-t-elle que Frank la prend pour une Mexicaine?
2) Pourquoi en est-elle mécontente?
3) Que sait-on du passé de Cora?
4) Quelle différence apparaît entre le désir de Frank et celui de Cora?
5) Pourquoi décident-ils de tuer Nick?
6) Pourquoi la tentative de meurtre échoue-t-elle?
7) Après leur séparation, Frank et Cora se retrouvent-ils par hasard?
8) Pourquoi Cora dit-elle qu'elle veut se tuer? Pensez-vous qu'elle soit sincère?
9) Comment leur vient l'idée d'une nouvelle tentative de meurtre?
10) Quels procédés ou absence de procédé caractérisent la narration du Facteur?
2) Pourquoi en est-elle mécontente?
3) Que sait-on du passé de Cora?
4) Quelle différence apparaît entre le désir de Frank et celui de Cora?
5) Pourquoi décident-ils de tuer Nick?
6) Pourquoi la tentative de meurtre échoue-t-elle?
7) Après leur séparation, Frank et Cora se retrouvent-ils par hasard?
8) Pourquoi Cora dit-elle qu'elle veut se tuer? Pensez-vous qu'elle soit sincère?
9) Comment leur vient l'idée d'une nouvelle tentative de meurtre?
10) Quels procédés ou absence de procédé caractérisent la narration du Facteur?
lundi 10 septembre 2018
Récit : temps des verbes
Pour raconter une histoire passée, on a le choix entre trois temps :
1. Le passé simple.
Vers midi, ils me vidèrent du camion de foin.
2. Le passé composé.
Vers midi, ils m'ont vidé du camion de foin.
3. Le présent (présent de narration ou présent historique).
Vers midi, ils me vident du camion de foin.
Seuls ces trois temps permettent la progression de l'histoire passée.
Les autres temps (imparfait, plus-que-parfait, etc.) ne font pas avancer l'histoire.
1. Le passé simple.
Vers midi, ils me vidèrent du camion de foin.
2. Le passé composé.
Vers midi, ils m'ont vidé du camion de foin.
3. Le présent (présent de narration ou présent historique).
Vers midi, ils me vident du camion de foin.
Seuls ces trois temps permettent la progression de l'histoire passée.
Les autres temps (imparfait, plus-que-parfait, etc.) ne font pas avancer l'histoire.
samedi 8 septembre 2018
Les subordonnées
Une subordonnée est une
proposition (sujet + noyau verbal) qui dépend d’une proposition principale.
Il y a 5 sortes de subordonnées :
-
subordonnée conjonctive
-
subordonnée relative
-
subordonnée interrogative
-
subordonnée participe (ou participiale)
-
subordonnée infinitive
1) La subordonnée conjonctive est
introduite par une conjonction de subordination. Presque toutes ces
conjonctions sont formées avec « que » : de sorte que, afin que,
tandis que, lorsque, bien que, puisque, etc.
exceptions : quand, au
moment où, au cas où, si, même si, comme, comme si
La subordonnée conjonctive peut
être :
a) Sujet du verbe de la
principale : Qu’il vienne
m’importe peu.
b) Sujet réel : Il me semble
que tu es venu. (sujet réel du verbe
« sembler »)
c) Complément d’objet (direct ou
indirect) du verbe de la principale : Je pense qu’il viendra. Je m’attends à
ce qu’il vienne.
d) Complément circonstanciel de
la principale : Quand il viendra,
nous le fêterons. S’il vient, nous le fêterons. Puisqu’il vient, nous le
fêterons.
e) Complément d’un
adjectif : Je suis heureux qu’il
vienne.
f) Complément du nom : La
certitude qu’il viendra le réjouit.
g) Attribut : Mon plus grand
désir est qu’il vienne.
h) Apposition : Je ne désire
qu’une chose, qu’il vienne.
La fonction est toujours relative
à un mot de la principale.
N.B. : « que »
peut être aussi pronom relatif (en ce cas il remplace un mot, alors que
« que » conjonction ne remplace rien) cf. 2)
2) La subordonnée relative est introduite
par un pronom relatif. Les pronoms relatifs sont : qui, que, quoi, dont, où, lequel (au féminin laquelle et au
pluriel lesquel(les)) et les composés de
lequel, qui sont formés en ajoutant une préposition devant
« lequel » ou « laquelle » (auquel, duquel, avec lequel,
dans lequel, sur lequel, pour lequel, etc.)
Le pronom relatif remplace un nom
(ou un pronom) qui est son antécédent
(car celui-ci le précède toujours) :
L’homme que tu as vu est mon cousin. « Que » remplace le nom
« homme » (antécédent).
Il se promenait dans une forêt à
l’abri de laquelle il se sentait en paix.
« Laquelle » remplace le nom
« forêt » (antécédent) : Il se sentait en paix à l’abri de cette
forêt.
La subordonnée relative se
rapporte à son antécédent (elle est complément du nom ou du pronom).
On distingue les relatives
déterminatives et les relatives explicatives :
Les déterminatives précisent le
sens de l’antécédent : Je parle de l’homme que tu as vu. L’homme qui
portait un chapeau noir était mon oncle. Celui qui portait un chapeau vert
était mon grand-père. (On pourrait dire qu’elles sont discriminantes)
Les explicatives ou descriptives
ne précisent pas le sens de l’antécédent : La mer, que le soleil
éclairait, balançait les navires. L’homme, qui portait un chapeau noir, entra
dans le magasin. (Dans ce cas la virgule
est nécessaire, sinon on aurait une relative déterminative : l’homme qui
portait un chapeau noir…)
Place de l’antécédent : En principe l’antécédent doit être
placé juste devant le pronom relatif mais il est admis de les séparer s’il
n’y a pas d’ambiguïté, sinon on doit employer « lequel + l’antécédent
répété » :
La maison que j’ai vue était trop
petite.
Je voyais des nuages s’amonceler
au loin, qui ressemblaient à des montagnes enneigées. (Tournure littéraire)
Je verrai le fils de mon ami
Pierre, lequel fils fait des études de pharmacie.
Il existe des relatives sans antécédent. Dans ce cas
le pronom est comme un indéfini. On peut le remplacer par « celui
qui » ou « ceux qui ». Il est toujours singulier pour l’accord
du verbe.
Qui se ressemble s’assemble.
Je fréquente qui je veux.
3) La subordonnée interrogative est
introduite par un subordonnant interrogatif (la conjonction « si »,
un pronom, un adverbe ou un adjectif). Elle suit un verbe principal qui suppose
une question (demander, se demander, ignorer, savoir, ne pas savoir, etc.)
Quand c’est la conjonction « si », il s’agit d’une interrogation
totale : Je me demande si vous viendrez. Je ne sais s’il viendra.
Elle est la transformation de la
question totale : Viendrez-vous ? Viendra-t-il ?
N.B. : Ne pas confondre le
« si » interrogatif avec le « si » conjonction de
subordination exprimant la condition (Si tu viens, nous parlerons).
Les autres subordonnants
interrogatifs font une interrogation partielle :
- Les pronoms interrogatifs sont : qui, ce qui, ce que, à quoi, de
quoi (et autres composés de quoi), ce dont, lequel (et ses composés :
duquel, par lequel, avec lequel, etc.).
J’ignore qui viendra. Je ne sais
à quoi il pense. Je me demande ce que tu veux.
- Les adverbes interrogatifs sont : comment, combien, pourquoi,
quand, où.
Je me demande où il va.
- Les adjectifs interrogatifs sont : quel, quelle, quel(le)s.
Je voudrais savoir quelle heure
il est. Je me demande pour quelle raison il n’est pas venu.
Fonction : la subordonnée
interrogative est toujours complément d’objet du verbe de la principale :
Je voudrais savoir (principale)
pourquoi il est absent (sub. interrogative cod)
(Il y a parfois risque de
confusion entre la subordonnée relative et la subordonnée interrogative
introduite par un pronom interrogatif :
J’ignore qui me plaît. 2
interprétations possibles : J’ignore (je ne sais) qui me plaît
(subordonnée interrogative car le verbe principal suppose une question :
qui me plaît ?) ou ; Je ne fais pas attention à qui me plaît ou à qui
il me plaît (subordonnée relative sans antécédent).)
4) La subordonnée participe est composée
obligatoirement d’un verbe au participe ayant son sujet propre, c’est-à-dire un
sujet exprimé distinct du sujet du verbe de la principale :
Les enfants ayant fini de manger, nous allâmes nous promener.
(« Les enfants » sujet propre du verbe « finir » au
participe passé).
Donc, dans la phrase :
« Ayant fini, j’allai me promener », il n’y a pas de proposition
participe mais une seule proposition indépendante. D’ailleurs, il est
aujourd’hui incorrect d’employer un participe si son sujet non exprimé diffère
de celui du verbe principal : « Espérant recevoir une réponse
favorable, veuillez croire à mes sentiments distingués. » Il faut
écrire : « Espérant…, je vous prie » De même :
« Revenant du Midi, vous me trouverez bronzé » est incorrect. Mais
Gide écrit : « Les traits d’Olivier s’animeront en entendant la voix
de son ami », ce qui pour des grammairiens est incorrect (ce ne sont pas
les traits qui entendent).
Fonction : la subordonnée
participe est complément circonstanciel de la principale.
Paul étant arrivé en retard, nous
manquâmes le train. (Complément circonstanciel de cause)
5) La subordonnée infinitive est composée
obligatoirement d’un verbe à l’infinitif ayant son sujet propre :
Je vois les enfants courir dans le jardin. (« Les enfants » est
sujet propre du verbe « courir »).
Donc, dans la phrase :
« Je veux manger », il n’y a pas de proposition infinitive.
Fonction : la subordonnée
infinitive est toujours complément d’objet du verbe principal.
Je ne
m’imagine pas (principale) Paul voler une pareille somme d’argent. (sub.
infinitive cod du verbe principal).
samedi 1 septembre 2018
Faire un commentaire
Au bac de français, le commentaire de texte est l'une des trois options proposées.
Le texte fait environ 20 à trente lignes. Il s'agit de produire un commentaire de trois pages environ.
L'introduction présente le texte (auteur, époque, genre littéraire, personnages, histoire, situation narrative, etc.).
Le développement se compose de deux à trois parties. Chacune montre comment un aspect du texte est traité.
Il s'agit de se demander quels effets veut produire l'auteur :
- Faire penser (quoi ?)
- Émouvoir (quelle émotion susciter ?)
- Rendre sensible une réalité (laquelle ?)
Ensuite il faut chercher quels moyens utilise l'auteur pour produire ces effets, c'est-à-dire quels procédés ou techniques d'écriture il utilise.
Par exemple, si l'auteur veut faire rire ou amuser, il va utiliser ce genre de procédés : la répétition, le quiproquo, l'exagération, le jeu de mots, le comique de geste, etc.
On peut distinguer deux sortes de procédés :
- Les procédés de fiction ou de pensée (le contenu)
- Les procédés d'écriture (la forme)
Les procédés d'écriture sont les ressources de la langue et du genre littéraire du texte : vocabulaire, syntaxe, figures de style, rythme et sonorités, point de vue narratif, etc.
Il y a un grand poète et écrivain américain, Edgar Poe, qui a fait le commentaire de l'un de ses plus célèbres poèmes. Cela nous donne un exemple de ce qu'est un commentaire. Il explique qu'il voulait faire un poème très beau. Il a donc choisi de traiter un sujet triste car la tristesse est plus belle que d'autres sentiments. Il a choisi le sujet le plus triste qui soit : la mort d'une belle femme pleurée par son amant. Il voulait utiliser un refrain car la répétition est lyrique et elle renforce l'émotion. Il a choisi comme refrain les mots : "Never more". Ensuite il s'est demandé qui répéterait le refrain. Il a éliminé les humains parce que la répétition d'une même expression serait ridicule pour un être intelligent. Il a éliminé le perroquet, trop trivial, et il a choisi un corbeau, oiseau réputé de mauvais augure et dont la noirceur s'accorde avec le deuil.
Voici ce qu'il dit ensuite :
"J’avais dès lors à combiner ces deux idées : un amant pleurant sa maîtresse défunte, et un corbeau répétant continuellement le mot Jamais plus. Il fallait les combiner, et avoir toujours présent à mon esprit le dessein de varier à chaque fois l’application du mot répété ; mais le seul moyen possible pour une pareille combinaison était d’imaginer un corbeau se servant du mot dont il s’agit pour répondre aux questions de l’amant. Et ce fut alors que je vis tout de suite toute la facilité qui m’était offerte pour l’effet auquel mon poëme était suspendu, c’est-à-dire l’effet à produire par la variété dans l’application du refrain. Je vis que je pouvais faire prononcer la première question par l’amant, — la première à laquelle le corbeau devait répondre : Jamais plus, — que je pouvais faire de la première question une espèce de lieu commun, — de la seconde quelque chose de moins commun, — de la troisième quelque chose de moins commun encore, et ainsi de suite, jusqu’à ce que l’amant, à la longue tiré de sa nonchalance par le caractère mélancolique du mot, par sa fréquente répétition, et par le souvenir de la réputation sinistre de l’oiseau qui le prononce, se trouvât agité par une excitation superstitieuse et lançât follement des questions d’un caractère tout différent, des questions passionnément intéressantes pour son cœur ; — questions, faites moitié dans un sentiment de superstition, et moitié dans ce désespoir singulier qui puise une volupté dans sa torture ; — non pas seulement parce que l’amant croit au caractère prophétique ou démoniaque de l’oiseau (qui, la raison le lui démontre, ne fait que répéter une leçon apprise par routine), mais parce qu’il éprouve une volupté frénétique à formuler ainsi ses questions et à recevoir du Jamais plus toujours attendu une blessure répétée d’autant plus délicieuse qu’elle est plus insupportable."
Et voici les trois dernières strophes du poème traduit par Baudelaire :
« Prophète ! — dis-je, — être de malheur ! oiseau ou démon ! toujours prophète ! par ce Ciel tendu sur nos têtes, par ce Dieu que tous deux nous adorons, dis à cette âme chargée de douleur si, dans le Paradis lointain, elle pourra embrasser une fille sainte que les anges nomment Lénore, embrasser une précieuse et rayonnante fille que les anges nomment Lénore. » Le corbeau dit : « Jamais plus ! »
« Que cette parole soit le signal de notre séparation, oiseau ou démon ! — hurlai-je en me redressant. — Rentre dans la tempête, retourne au rivage de la Nuit plutonienne ; ne laisse pas ici une seule plume noire comme souvenir du mensonge que ton âme a proféré ; laisse ma solitude inviolée ; quitte ce buste au-dessus de ma porte ; arrache ton bec de mon cœur et précipite ton spectre loin de ma porte ! » Le corbeau dit : « Jamais plus ! »
Et le corbeau, immuable, est toujours installé, toujours installé sur le buste pâle de Pallas, juste au-dessus de la porte de ma chambre ; et ses yeux ont toute la semblance des yeux d’un démon qui rêve ; et la lumière de la lampe, en ruisselant sur lui, projette son ombre sur le plancher ; et mon âme, hors du cercle de cette ombre qui gît flottante sur le plancher, ne pourra plus s’élever, — jamais plus !
Vous voyez donc que Poe a utilisé plusieurs procédés pour produire un certain effet : le ton de la tristesse, le refrain avec une syllabe finale allongée (more), le dialogue, un personnage animal doué de parole, le crescendo (gradation ascendante) des questions de l'amant endeuillé...
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