Une subordonnée est une
proposition (sujet + noyau verbal) qui dépend d’une proposition principale.
Il y a 5 sortes de subordonnées :
-
subordonnée conjonctive
-
subordonnée relative
-
subordonnée interrogative
-
subordonnée participe (ou participiale)
-
subordonnée infinitive
1) La subordonnée conjonctive est
introduite par une conjonction de subordination. Presque toutes ces
conjonctions sont formées avec « que » : de sorte que, afin que,
tandis que, lorsque, bien que, puisque, etc.
exceptions : quand, au
moment où, au cas où, si, même si, comme, comme si
La subordonnée conjonctive peut
être :
a) Sujet du verbe de la
principale : Qu’il vienne
m’importe peu.
b) Sujet réel : Il me semble
que tu es venu. (sujet réel du verbe
« sembler »)
c) Complément d’objet (direct ou
indirect) du verbe de la principale : Je pense qu’il viendra. Je m’attends à
ce qu’il vienne.
d) Complément circonstanciel de
la principale : Quand il viendra,
nous le fêterons. S’il vient, nous le fêterons. Puisqu’il vient, nous le
fêterons.
e) Complément d’un
adjectif : Je suis heureux qu’il
vienne.
f) Complément du nom : La
certitude qu’il viendra le réjouit.
g) Attribut : Mon plus grand
désir est qu’il vienne.
h) Apposition : Je ne désire
qu’une chose, qu’il vienne.
La fonction est toujours relative
à un mot de la principale.
N.B. : « que »
peut être aussi pronom relatif (en ce cas il remplace un mot, alors que
« que » conjonction ne remplace rien) cf. 2)
2) La subordonnée relative est introduite
par un pronom relatif. Les pronoms relatifs sont : qui, que, quoi, dont, où, lequel (au féminin laquelle et au
pluriel lesquel(les)) et les composés de
lequel, qui sont formés en ajoutant une préposition devant
« lequel » ou « laquelle » (auquel, duquel, avec lequel,
dans lequel, sur lequel, pour lequel, etc.)
Le pronom relatif remplace un nom
(ou un pronom) qui est son antécédent
(car celui-ci le précède toujours) :
L’homme que tu as vu est mon cousin. « Que » remplace le nom
« homme » (antécédent).
Il se promenait dans une forêt à
l’abri de laquelle il se sentait en paix.
« Laquelle » remplace le nom
« forêt » (antécédent) : Il se sentait en paix à l’abri de cette
forêt.
La subordonnée relative se
rapporte à son antécédent (elle est complément du nom ou du pronom).
On distingue les relatives
déterminatives et les relatives explicatives :
Les déterminatives précisent le
sens de l’antécédent : Je parle de l’homme que tu as vu. L’homme qui
portait un chapeau noir était mon oncle. Celui qui portait un chapeau vert
était mon grand-père. (On pourrait dire qu’elles sont discriminantes)
Les explicatives ou descriptives
ne précisent pas le sens de l’antécédent : La mer, que le soleil
éclairait, balançait les navires. L’homme, qui portait un chapeau noir, entra
dans le magasin. (Dans ce cas la virgule
est nécessaire, sinon on aurait une relative déterminative : l’homme qui
portait un chapeau noir…)
Place de l’antécédent : En principe l’antécédent doit être
placé juste devant le pronom relatif mais il est admis de les séparer s’il
n’y a pas d’ambiguïté, sinon on doit employer « lequel + l’antécédent
répété » :
La maison que j’ai vue était trop
petite.
Je voyais des nuages s’amonceler
au loin, qui ressemblaient à des montagnes enneigées. (Tournure littéraire)
Je verrai le fils de mon ami
Pierre, lequel fils fait des études de pharmacie.
Il existe des relatives sans antécédent. Dans ce cas
le pronom est comme un indéfini. On peut le remplacer par « celui
qui » ou « ceux qui ». Il est toujours singulier pour l’accord
du verbe.
Qui se ressemble s’assemble.
Je fréquente qui je veux.
3) La subordonnée interrogative est
introduite par un subordonnant interrogatif (la conjonction « si »,
un pronom, un adverbe ou un adjectif). Elle suit un verbe principal qui suppose
une question (demander, se demander, ignorer, savoir, ne pas savoir, etc.)
Quand c’est la conjonction « si », il s’agit d’une interrogation
totale : Je me demande si vous viendrez. Je ne sais s’il viendra.
Elle est la transformation de la
question totale : Viendrez-vous ? Viendra-t-il ?
N.B. : Ne pas confondre le
« si » interrogatif avec le « si » conjonction de
subordination exprimant la condition (Si tu viens, nous parlerons).
Les autres subordonnants
interrogatifs font une interrogation partielle :
- Les pronoms interrogatifs sont : qui, ce qui, ce que, à quoi, de
quoi (et autres composés de quoi), ce dont, lequel (et ses composés :
duquel, par lequel, avec lequel, etc.).
J’ignore qui viendra. Je ne sais
à quoi il pense. Je me demande ce que tu veux.
- Les adverbes interrogatifs sont : comment, combien, pourquoi,
quand, où.
Je me demande où il va.
- Les adjectifs interrogatifs sont : quel, quelle, quel(le)s.
Je voudrais savoir quelle heure
il est. Je me demande pour quelle raison il n’est pas venu.
Fonction : la subordonnée
interrogative est toujours complément d’objet du verbe de la principale :
Je voudrais savoir (principale)
pourquoi il est absent (sub. interrogative cod)
(Il y a parfois risque de
confusion entre la subordonnée relative et la subordonnée interrogative
introduite par un pronom interrogatif :
J’ignore qui me plaît. 2
interprétations possibles : J’ignore (je ne sais) qui me plaît
(subordonnée interrogative car le verbe principal suppose une question :
qui me plaît ?) ou ; Je ne fais pas attention à qui me plaît ou à qui
il me plaît (subordonnée relative sans antécédent).)
4) La subordonnée participe est composée
obligatoirement d’un verbe au participe ayant son sujet propre, c’est-à-dire un
sujet exprimé distinct du sujet du verbe de la principale :
Les enfants ayant fini de manger, nous allâmes nous promener.
(« Les enfants » sujet propre du verbe « finir » au
participe passé).
Donc, dans la phrase :
« Ayant fini, j’allai me promener », il n’y a pas de proposition
participe mais une seule proposition indépendante. D’ailleurs, il est
aujourd’hui incorrect d’employer un participe si son sujet non exprimé diffère
de celui du verbe principal : « Espérant recevoir une réponse
favorable, veuillez croire à mes sentiments distingués. » Il faut
écrire : « Espérant…, je vous prie » De même :
« Revenant du Midi, vous me trouverez bronzé » est incorrect. Mais
Gide écrit : « Les traits d’Olivier s’animeront en entendant la voix
de son ami », ce qui pour des grammairiens est incorrect (ce ne sont pas
les traits qui entendent).
Fonction : la subordonnée
participe est complément circonstanciel de la principale.
Paul étant arrivé en retard, nous
manquâmes le train. (Complément circonstanciel de cause)
5) La subordonnée infinitive est composée
obligatoirement d’un verbe à l’infinitif ayant son sujet propre :
Je vois les enfants courir dans le jardin. (« Les enfants » est
sujet propre du verbe « courir »).
Donc, dans la phrase :
« Je veux manger », il n’y a pas de proposition infinitive.
Fonction : la subordonnée
infinitive est toujours complément d’objet du verbe principal.
Je ne
m’imagine pas (principale) Paul voler une pareille somme d’argent. (sub.
infinitive cod du verbe principal).
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